Certaines formes conjuguées des verbes croire et croître sont homophones et presque homographes. Pour qu’elles ne le soient pas totalement et qu’on puisse distinguer les deux (au moins à l’écrit), le verbe croître porte alors un accent circonflexe, ce qui n’est jamais le cas du verbe croire. Voyons cela ensemble.
Indicatif présent
Seules les personnes du singulier sont homophones. Elles sont donc seules concernées par l’accent circonflexe.
Croire
Je crois
Tu crois
Il, elle, on croit
Croître
Je croîs
Tu croîs
Il, elle, on croît
Exemple : Je crois que la plante croît de travers.
Indicatif passé simple
Ici, en plus des trois personnes du singulier, la troisième personne du pluriel subi également l’homophonie.
Croire
Je crus
Tu crus
Il, elle, on crut
Ils, elles, crurent
Croître
Je crûs
Tu crûs
Il, elle, on crût
Ils, elles crûrent
Exemple : Il crut que le nombre d’enfants de la commune crût. Il se trompait !
Subjonctif imparfait
Ici, à l’exception de la troisième personne du singulier, les autres sont homophones.
Croire
Que je crusse
Que tu crusses
Que nous crussions
Que vous crussiez
Qu’ils, qu’elles crussent
Croître
Que je crûsse
Que tu crûsses
Que nous crûssions
Que vous crûssiez
Qu’ils, qu’elles crûssent
Exemple : Que tu crusses qu’ils crûssent encore était drôle !
Impératif présent
Des trois personnes de l’impératif, seule la deuxième du singulier est concernée.
Croire
Crois
Croître
Croîs
Exemple : Crois-moi ! Croîs !
Participe passé
Au participe passé, l’accent circonflexe ne se retrouve qu’au masculin singulier du verbe croître.
Croire
Cru
Croître
Crû
Exemple : Tu as cru que jamais elle n’a crû. Quelle tristesse !
Bonjour à tous et à toutes. Nombreuses sont les personnes qui hésitent : quand faut-il mettre, au futur, un e devant le r de la terminaison ? Vous verrez que la règle est très simple.
Terminaisons du futur
-rai
-ras
-ra
-rons
-rez
-ront
Pour tous les verbes réguliers, on forme le futur en ajoutant sa terminaison au verbe à l’infinitif. Quand l’infinitif se termine par un e, alors on enlève ce e.
Exemple A : Prendre => je prendrai, tu prendras, il, elle, on prendra, nous prendrons, vous prendrez, ils, elles prendront. Ici, le e final a sauté au profit de la terminaison.
Exemple B : Je prendrai des fruits chez le maraîcher.
Il n’y a donc pas de e avant le r de la terminaison.
Cependant, les verbes du premier groupe faisant leur infinitif en -er, cet infinitif est conservé et le r final est remplacé par celui de la terminaison du futur. Ainsi, dans le cas des verbes du premier groupe, on retrouve bien un e avant la terminaison du futur. Il s’agit du e de l’infinitif du verbe.
Exemple : Nous marcherons ensemble et nous nous soutiendrons l’un l’autre.
Marcher est un verbe du premier groupe. Il conserve son e. Soutenir est un verbe irrégulier du troisième groupe. Il ne possède donc pas de e au futur.
À retenir : Au futur, seuls les verbes du premier groupe ont un e avant le r de la terminaison.
Bonjour à tous et à toutes. Il existe des locutions qui sont toujours suivies du subjonctif. Subjonctif présent, passé, imparfait ou plus-que-parfait, peu importe, pourvu qu’il s’agisse du subjonctif : il est obligatoire.
Le subjonctif est obligatoire après les locutions afin que, avant que, bien que,de peur que, jusqu’à ce que, pour que, pourvu que et quoique. On ne met donc jamais l’indicatif ou tout autre mode après ces locutions.
Exemple 1 : Pourvu qu’il soit à l’heure ! Jusqu’à ce qu’il soit là, on ne bouge pas, dit-elle, de peur que quelqu’un parte avant.
Exemple 2 : Il faut bien comprendre, afin que tout soit clair, que bien qu’il fût là, il ne faisait rien.
Le passé simple de l’indicatif et l’imparfait du subjonctif des verbes battre et bâtir se prononcent de la même façon. De quoi les confondre aussi à l’écrit. Voici les différences.
Battre
Battre signifie frapper et peut être employé sous forme pronominale. Il s’agit d’un verbe du troisième groupe qui conserve toujours ses deux t dans au passé simple et à l’imparfait du subjonctif et qui ne porte jamais d’accent circonflexe sur son radical.
Son participe passé est battu.
Passé simple
Je battis
Tu battis
Il, elle, on battit
Nous battîmes
Vous battîtes
Ils, elles battissent
Imparfait du subjonctif
Que je battisse
Que tu battisse
Qu’il, elle, on battît
Que nous battissions
Que vous battissiez
Qu’ils, elles battissent
Exemple : Vous battîtes le fer pendant qu’il était chaud.
Bâtir
Bâtir signifie construire, le plus souvent en parlant d’un bâtiment. Il s’agit d’un verbe du deuxième groupe qui n’a qu’un seul t au radical et qui porte toujours un accent circonflexe sur le a.
Son participe passé est bâti.
Passé simple
Je bâtis
Tu bâtis
Il, elle, on bâtit
Nous bâtîmes
Vous bâtîtes
Ils, elles bâtirent
Imparfait du subjonctif
Que je bâtisse
Que tu bâtisses
Qu’il, elle, on bâtît
Que nous bâtissions
Que vous bâtissiez
Qu’ils, elles bâtissent
Exemple : Les Égyptiens bâtirent les pyramides pour permettre à leur pharaon d’accéder à la vie éternelle.
Les verbes en -ier et en -yer possèdent une particularité de conjugaison qui peuvent pousser certains à l’erreur. Vous n’en ferez plus partie.
Verbes en -ier
À l’imparfait de l’indicatif, les terminaisons des verbes sont : ais, ais, ait, ions, iez, aient.
Au présent du subjonctif, les terminaisons des verbes sont : e, es, e, ions, iez, ent.
Ces deux règles impliquent un doublement du i des verbes en -ier à ces temps aux première et deuxième personnes du pluriel : nous et vous.
Lier (imparfait de l’indicatif)
je liais
tu liais
il, elle, on liait
nous liions
vous liiez
ils, elles liaient
Lier (présent du subjonctif)
que je lie
que tu lies
qu’il, elle, on lie
que nous liions
que vous liiez
qu’ils, elles lient
Ainsi, le premier i, ici en bleu est le i du radical, tandis que le second i, ici en rouge est le i de la terminaison.
Exemple : Alors que nous avancions dans les méandres de la langue française, horrifiés par ses difficultés et conscients, encore, de notre ignorance, nous la défiions et nous écriions : « un jour, nous vaincrons ! »
Verbes en -yer
De même que les verbes en -ier, les verbes en -yer conservent le y du radical aux première et deuxième personnes du pluriel de l’imparfait de l’indicatif et au présent du subjonctif, ce qui donne : yions et yiez.
Envoyer (imparfait de l’indicatif)
j’envoyais
tu envoyais
il, elle, on envoyait
nous envoyions
vous envoyiez
ils, elles envoyaient
Envoyer (présent du subjonctif)
que j’envoie
que tu envoies
qu’il, elle, on envoie
que nous envoyions
que vous envoyiez
qu’ils, elles envoient
Le y appartient au radical, tandis que le i appartient à la terminaison.
Exemple : Vous bégayiez beaucoup lorsque vous étiez enfant, mais cela ne s’entend pratiquement plus.
Bonjour à tous et à toutes. L’impératif, comme vous le savez, est le mode de l’ordre, du conseil ou de la demande. Et il ne possède que trois personnes : la 2e personne du singulier ainsi que la 1ère et la 2e personne du pluriel. Cependant, ces personnes ne sont jamais prononcées. Mais la construction de l’impératif des verbes en -er a une particularité.
La construction de l’impératif
Pour construire l’impératif, la règle générale veut qu’on prenne le présent de l’indicatif de la personne considérée et on retire son sujet.
Courir
Présent de l’indicatif
Impératif
tu cours
cours
nous courons
courons
vous courez
courez
Exemple : Finis ton assiette !
L’impératif des verbes en -er
Lorsqu’un verbe a pour terminaison à l’infinitif -er, c’est-à-dire lorsqu’il est du premier groupe, l’impératif est construit de la même façon pour les deux personnes du pluriel. En revanche, la 2e personne du singulier perd son « s ».
Tomber
Présent de l’indicatif
Impératif
tu tombes
tombe
nous tombons
tombons
vous tombez
tombez
Exemple : Pense à lui.
Aller et verbes du troisième groupe
Certains verbes du troisième groupe, bien que n’ayant pas un infinitif en -er, ont les terminaisons du premier groupe au présent de l’indicatif. Ces verbes suivent la même règle à l’impératif.
Cueillir
Présent de l’indicatif
Impératif
tu cueilles
cueille
nous cueillons
cueillons
vous cueillez
cueillez
Exemple : Accueille-les, ils ont tout perdu.
Aller est le seul verbe en -er qui n’appartient pas au premier groupe, mais au troisième, car il est irrégulier. Cependant, il suit la même règle.
Présent de l’indicatif
Impératif
tu vas
va
nous allons
allons
vous allez
allez
Impératif devant y ou en
Devant y ou en, ces impératifs retrouvent le « s » afin de permettre la liaison. Ils y sont de plus liés par un trait d’union.
Exemple : Vas-y.
Attention : Lorsque y est suivi d’un infinitif, ni « s » ni trait d’union.
Bonjour à tous et à toutes. Voilà une question que je me suis longtemps posée. Comment conjuguer les verbes en -dre ? Quelle terminaison leur mettre ? Comme beaucoup, je connaissais la terminaison de certains de ces verbes, les plus usuels. Mais pour les autres ? Voyons ça.
La plupart des verbes en -dre conservent leur « d » qui remplace alors le « t » à la troisième personne du singulier.
Exemple 1 : Le chien mord son os.
Exemple 2 : Je couds mes initiales sur ce vêtement.
Mais un petit nombre de verbes en -dre perdent le « d ». Lorsqu’il est perdu, il l’est dans toute la conjugaison, à l’exception du futur et du conditionnel. Pour ces verbes, on retrouve bien le « t » à la troisième personne du singulier.
Exemple 1 : Il peint un tableau.
Exemple 2 : Tu résous un exercice.
Les verbes en -dre qui perdent leur « d » sont ceux qui se terminent à l’infinitif par -indre ou -soudre. Tous les autres verbes en -dre conservent leur « d ».
Exemples de conjugaison au présent de l’indicatif
Rendre
Peindre
Je rends
Je peins
Tu rends
Tu peins
Il, elle, on rend
Il, elle, on peint
Nous rendons
Nous peignons
Vous rendez
Vous peignez
Ils, elles rendent
Ils, elles peignent
Article publié pour la première fois sur Overblog le 31 août 2020.
Bonjour à tous et à toutes. La concordance des temps est quelque chose d’impératif à maîtriser pour être compris, tant à l’écrit qu’à l’oral. Pourtant, nombreuses sont les personnes qui font des fautes d’accord…
Mais d’abord, qu’est-ce que la concordance des temps ?
Quand une phrase compte plusieurs verbes conjugués, ceux-ci doivent être conjugués les uns par rapport aux autres. C’est à dire que le mode et le temps du verbe de la proposition principale va influer sur le mode et le temps des autres verbes conjugués de la phrase.
Exemple : Le chat a mangé une souris qui courra vite.
Ici, il y a une grave erreur de concordance : le verbe manger est au passé composé, un des temps du passé, tandis que le verbe courir est au futur alors qu’a priori, il décrivait une action antérieure à la première. Ceci est une incohérence syntaxique. Le résultat est une phrase qui n’a aucun sens.
La même phrase corrigée :
Le chat a mangé une souris qui courrait vite.
Ici, les deux verbes sont au passé. Manger est toujours au passé composé, mais courir est à l’imparfait.
Retenir
Verbe de la subordonnée à l’indicatif
Principale au présent ou au futur
L’action de la subordonnée a lieu en même temps que celle de la principale, on parle de simultanéité. => La subordonnée est au présent.
Exemple : Le chat miaule pendant que je lui prépare sa gamelle.
L’action de la subordonnée a lieu avant celle de la principale, on parle d’antériorité. => La subordonnée est au passé composé, à l’imparfait ou au plus-que-parfait suivant le sens.
Exemple 1 (passé composé) : Il pense qu’il s’est trompé.
Exemple 2 (imparfait) : Nous savons qu’elle était là.
Exemple 3 (plus-que-parfait) : Il pense qu’il aurait mérité mieux.
L’action de la subordonnée a lieu après celle de la principale, on parle de postériorité. => La subordonnée est au futur simple, au futur proche ou au futur antérieur suivant le sens.
Exemple 1 (futur simple) : Je dis qu’elle aura le dernier mot.
Exemple 2 (futur proche) : Vous croyez qu’il va aller jusqu’au bout.
Exemple 3 (futur antérieur) : Elles pensent qu’ils auront tout vu.
Principale au passé
L’action de la subordonnée est simultanée à celle de la principale. =>La subordonnée est à l’imparfait ou au passé simple suivant le sens.
Exemple 1 (imparfait) : Il pensait qu’il avait tort.
Exemple 2 (passé simple) : Elle s’en alla quand il ouvrit la porte.
L’action de la subordonnée est antérieure à celle de la principale. =>La subordonnée est au plus-que-parfait ou au passé antérieur suivant le sens.
Exemple 1 (plus-que-parfait) : Tu disais que tu avais rangé ta chambre..
Exemple 2 (passé antérieur) : Nous pensions qu’il eut rangé sa chambre.
L’action de la subordonnée est postérieure à celle de la principale. =>La subordonnée est au conditionnel présent ou passé suivant le sens.
Exemple 1 (conditionnel présent) : Il pensait que vous le croiriez.
Exemple 2 (conditionnel passé) : Il pensait que vous l’auriez cru.
Verbe de la subordonnée au subjonctif
Dans ce cas, il existe deux formes de concordance des temps. La classique, dite à quatre temps et celle à deux temps.
Concordance à quatre temps
Principale au présent ou au futur
L’action de la subordonnée est simultanée ou postérieure à celle de la principale. =>La subordonnée est au subjonctif présent.
Exemple : J’aime que tu sois là.
L’action de la subordonnée est antérieure à celle de la principale. =>La subordonnée est au subjonctif passé composé.
Exemple : Il est possible qu’il ait survécu.
Principale au passé
L’action de la subordonnée est simultanée ou postérieure à celle de la principale. =>La subordonnée est au subjonctif imparfait.
Exemple : Tu voulus le voir avant qu’il ne partît pour toujours.
L’action de la subordonnée est antérieure à celle de la principale. =>La subordonnée est au subjonctif plus-que-parfait.
Exemple : Nous espérions que sa chaire se fût libérée plus vite.
Concordance à deux temps
Principale au présent ou au passé
L’action de la subordonnée est simultanée ou postérieure à celle de la principale. =>La subordonnée est au subjonctif présent.
Exemple : J’aime que tu sois là.
J’aimais que tu sois là.
L’action de la subordonnée est antérieure à celle de la principale. =>La subordonnée est au subjonctif passé composé.
Exemple : Il est possible qu’il ait survécu.
Il était possible qu’il ait survécu.
Au sein d’un texte
La concordance des temps est aussi importante au sein d’un texte. En effet, si vous commencez à écrire un texte au passé, par exemple, alors tout votre texte doit être au passé. De même, s’il commence au présent, tout doit être au présent.
Sauf retour en arrière, présent de vérité générale ou autres cas exceptionnels du genre, un texte devient incohérent et syntaxiquement faux si vous passez d’un temps à l’autre sans raison. Il faut être cohérent et conserver le même temps tout au long d’un même texte.
Article publié pour la première fois sur Overblog le 03 août 2020.
Bonjour à tous et à toutes. Tant de mots différents qui se prononcent de la même façon. Il existe en tout (sauf oubli de ma part), huit homophones pour « et ». Nous allons apprendre à les distinguer.
Et
Il s’agit d’une conjonction de coordination, vous savez, ces petits mots invariables qui servent à unir deux mots ou groupes de mots, le fameux « mais, ou, et, donc, or, ni, car ».
Exemple : Il l’a vu et entendu.
Es/est
Il s’agit du verbe être conjugué au présent de l’indicatif. « Es » correspond à la deuxième personne du singulier et « est » à la troisième.
Exemple : Heureusement que tu es là, car lui ne l’est pas.
Pour les distinguer des autres formes, on peut tenter de mettre la phrase au pluriel ou bien changer de temps.
Exemple 1 : Heureusement que vous êtes là, car eux ne le sont pas.
Exemple 2 : Heureusement que tu étais là, car lui ne l’était pas.
Ai
Il s’agit du verbe avoir conjugué à la première personne du singulier du présent de l’indicatif.
Exemple : J’ai réussi l’examen.
Comme pour les formes « es » et « est », on peut mettre la phrase au pluriel ou bien changer le temps pour l’identifier.
Exemple 1 : Nous avons réussi l’examen.
Exemple 2 : J’avais réussi l’examen.
Aie/aies/ait/aient
Il s’agit toujours du verbe avoir, mais conjugué cette fois au présent du subjonctif.
Que j’aie
Que tu aies
Qu’il, elle, on ait
Que nous ayons
Que vous ayez
Qu’ils, elles aient
Exemple : Que tu aies cent ans est peu probable ! Tu n’es pas si vieux. Et puis, il faudrait que j’en aie…
La forme « aient » est la seule à se rencontrer après ils ou elles. Quant à « aies » et « ait », il suffit de distinguer s’il s’agit du verbe avoir ou du verbe être.
Exemple : Que tu aies cent ans est peu probable. = > On dit « avoir cent ans » et non « être cent ans ». en revanche, on dit « être probable » et non « avoir probable ».
Enfin, lorsqu’il s’agit de la première personne du singulier, on peut changer de personne pour différencier « ai » de « aie ».
Exemple : Il faudrait que j’aie le choix. => Il faudrait que tu aies le choix. (et non « il faudrait que tu as le choix. »)
Article publié pour la première fois sur Overblog le 27 avril 2020.
Bonjour à tous et à toutes. Connaissez-vous les règles de doublement des consonnes des verbes en -eler et -eter ? Il s’agit des verbes du type appeler, geler, modeler, chanceler, jeter, épeler, acheter… Et s’ils sont tous du premier groupe, ce qui rend leur terminaison facile à trouver, leur radical en revanche peut changer de forme.
La plupart des verbes en -eler ou en -eter doublent le « l » ou le « t » quand le « e » qui précède se prononce [ ɛ ], c’est-à-dire « è ». Quand le « e » est muet, il n’y a pas de doublement de la consonne.
Exemple :
Appeler
Jeter
j’appelle
je jette
tu appelles
tu jettes
il, elle, on appelle
il, elle, on jette
nous appelons
nous jetons
vous appelez
vous jetez
ils, elles appellent
ils, elles jettent
Cependant, comme presque toujours en français, il existe des exceptions. Certains verbes en -eler ou en -eter ne doublent pas la consonne, mais se contentent de prendre un accent grave sur le « e ».
Exemple :
Modeler
Acheter
je modèle
j’achète
tu modèles
tu achètes
il, elle, on modèle
il, elle, on achète
nous modelons
nous achetons
vous modelez
vous achetez
ils, elles modèlent
ils, elles achètent
Voici la liste complète des verbes qui ne doublent pas la consonne :
Exemple : J’appelle François, il faut qu’il achète du pain.
Orthographe de 1990
La rectification orthographique de 1990 recommande de conjuguer tous les verbes en -eler et -eter sur le modèle de modeler et acheter (sans doublement de la consonne), à l’exception d’appeler et de jeter qui conservent le doublement.
Article publié pour la première fois sur Overblog le 02 mars 2020.
Bonjour à tous et à toutes. Ces fameux verbes en -ir et en -ire en embêtent plus d’un. Certains sont du deuxième groupe, d’autres du troisième, certains prennent un « e », d’autres pas. Alors quoi mettre dans quoi ?
Les verbes en -ire
Ils sont moins nombreux que les verbes en -ir.
Il s’agit de :
Lire et tous ses dérivés
Dire et tous ses dérivés*
Rire et sourire
Écrire et tous les verbes en -crire
Confire, déconfire, circoncire, frire, suffire
Cuire et tous les verbes en -uire
Tous les verbes en -ire sont du troisième groupe.
Exemple : Tu dis qu’il a rit en récrivant ce qu’il venait de lire ? J’en suis toute déconfite !
Les verbes en -ir
Tous les verbes en [iʁ] qui n’appartiennent pas à la liste ci-dessus n’ont pas de « e » : se sont les verbes en -ir.
Certains de ces verbes sont du deuxième groupe, comme finir ou applaudir, d’autres du troisième, comme venir ou partir. Cela a une incidence sur leur conjugaison. Il est donc important de savoir les distinguer.
Le deuxième groupe ne compte que des verbes en -ir. Tous les verbes dont l’infinitif n’est pas en -ir ne sont pas du deuxième groupe.
Un verbe en -ir est du deuxième groupe si son participe présent est en -issant. Cette même règle peut s’appliquer avec la première personne du pluriel (nous) au présent de l’indicatif dont la terminaison doit être -issons. Si ces conditions ne sont pas remplies, alors, le verbe est du troisième groupe.
Partir
Nous partons et non nous partissons
Participe présent : partant et non partissant
Donc, partir est un verbe du troisième groupe.
Finir
Nous finissons
Participe présent : finissant
Donc, finir est un verbe du deuxième groupe.
Exemple : Nous finissons de nous vêtir pour aller vous accueillir, puis nous partirons pour nous unir.
Exceptions
Maudire : Bien que ce verbe soit un dérivé du verbe dire, il se conjugue sur le modèle de finir (maudissant).
À noter toutefois que les verbes du deuxième groupe ont un participe passé en -i (fini) alors que maudire fait son participe passé sur le modèle de dire, c’est-à-dire avec un « t » : maudit.
Exemple : Gare aux momies ! On dit que l’équipe de Howard Carter qui découvrit la momie de Toutankhamon fut maudite !
Ressortir : Ce verbe se conjugue comme un verbe du deuxième groupe quand il est pris dans le sens « être du ressort de ». Pris dans son sens littéral, « sortir de nouveau », il se conjugue sur le modèle de sortir qui est du troisième groupe.
Exemple : Il ressort de tout ceci que nous devons ressortir.
Article publié pour la première fois sur Overblog le 09 novembre 2020.