Bonjour à tous et à toutes. Aujourd’hui, je vous présente, une fois n’est pas coutume, l’interview d’une jeune autrice rencontrée en dédicace : Marielle Piccolo.
Marielle, vous avez sorti un très joli conte l’an dernier : La danseuse au visage figé. Pouvez-vous nous le présenter ?
Il s’agit d’un conte qui s’adresse aussi bien aux petits qu’aux grands. C’est l’histoire d’Hina, la petite danseuse de bois, qui est libérée de sa boite à musique par la souris du Lac. Liée à une malédiction, elle ne pourra pas rester dans un même lieu plus de trois jours. Accompagnée de ses deux ballerines transformées en chats, elle rencontrera un peintre qui voit tout en noir, une vendeuse de robes de poupées dévorée par l’avidité, et un toiletteur pour chats ayant peur des chats.
Ce n’est pas commun comme histoire, qu’est-ce qui vous a donné l’idée de ce conte ?
Lorsque j’ai écrit La petite danseuse au visage figé il y a quelques années, mon but n’était pas de publier un livre. Une de mes amies était en dépression, et je voulais trouver un moyen de lui remonter le moral et surtout lui montrer que je la comprenais, à travers les mots. Pour moi, cette petite danseuse piégée dans sa boite à musique était la personnification même de la dépression. C’est comme ça que le conte a vu le jour. Finalement, je me suis laissé porter par ma plume et l’histoire a pris un autre tournant pour devenir un conte pour enfants. Mon amie, je vous rassure va beaucoup mieux maintenant ;-).
Avez-vous ou allez-vous sortir d’autres livres ? Si oui, de quoi parleront-ils ?
J’ai finalisé mon manuscrit fantastique/horreur, Le gouffre aux souvenirs. Ici, je m’éloigne complètement de l’univers enfantin et je me lance dans un genre qui me plaît également depuis toujours.
Cela raconte l’histoire d’Icare, qui après avoir échappé à une monstrueuse créature, se réveille dans une mystérieuse salle sans issues, tapissée d’une matière rouge organique. Il rencontre cinq inconnus, provenant des quatre coins du pays : un sourd et muet, un quinquagénaire, une jeune avocate, une vieille dame, et un Japonais. Personne ne connait cet endroit, mais ils ont tous un point commun : ils ont été attaqués par la même entité. Sous leurs pieds se trouve tout un monde alimenté et organisé autour des souvenirs de la Terre. Les six individus devront survivre et réussir à regagner le monde réel.
Votre livre est à 6,50 € seulement ! Quel est votre secret ?
Je vais vous dévoiler ma recette ou plutôt il n’y a aucune : je ne touche presque rien pour la vente de mes livres ! J’ai publié La petite danseuse au visage figé uniquement pour le plaisir de partager mes écrits. Les retours positifs et les échanges que j’ai avec les lecteurs constituent mes revenus. Bien qu’ils ne remplissent pas mon portefeuille, ils alimentent de loin ma satisfaction.
Les critiques sont dithyrambiques. Vous attendiez-vous à de tels retours ?
Je ne pensais pas, lorsque j’ai publié ce livre, que les critiques seraient aussi positives. J’ai tendance, comme la plupart des auteurs je suppose, à sous-estimer mon travail. Encore merci à tous pour l’accueil que vous avez fait à La petite danseuse au visage figé.
Vous aimez, je crois, raconter des histoires aux plus petits. C’est une passion que vous avez toujours eue ou que vous avez découverte sur le tard ?
J’ai toujours aimé raconter des histoires, cela depuis toute petite, mais c’est lorsque mon neveu est arrivé dans ma vie il y a 6 ans que j’ai commencé à nourrir son imagination de toutes sortes de contes. Des esprits de la forêt qui habitent dans le jardin de tata, des bus arc-en-ciel, des formules magiques ; toute excuse était bonne pour le faire rêver. C’est grâce à lui que j’ai compris que j’aimais par-dessus tout raconter des histoires aux enfants.
Considérant votre goût à conter des histoires, avez-vous déjà envisager de faire des livres audio ?
C’est un projet en cours, mais c’est top secret ;-). Par contre, le temps me manquant, je ne sais pas quand est-ce que le projet aboutira.
Enfin, l’incontournable, votre livre préféré, votre auteur ou autrice préféré·e ?
Je change encore d’univers pour vous annoncer mon livre préféré : La pierre et le sabre d’Eiji Yoshikawa. C’est un roman historique du début du XXe siècle qui raconte l’histoire de Musashi Miyamoto, grand samurai du XVIe siècle. L’auteur entremêle avec brio le destin de plusieurs personnages et il décrit tellement bien les scènes d’action, que nous avons l’impression d’assister à un film. Je suis une grande fan de films d’arts martiaux, et pratiquant moi-même le Kendo (l’art des samurai) ; je ne pouvais qu’adorer.
Pour mon auteur préféré, c’est sans aucun doute le mangaka Junji Itō, spécialiste des contes horrifiques.