Bonjour à tous et à toutes. Voilà encore un article sur les participes passés. Nous avons déjà vu les règles générales. Voici donc maintenant deux cas particuliers, celui des participes passés précédés de « en » et des participes passés dont le sujet est « on ».
Participe passé employé avec avoir et précédé de « en »
Lorsqu’un participe passé est précédé de « en », la première chose à faire est de déterminer si « en » est COD ou pas.
Si « en » est COD, le participe passé est invariable.
Exemple : J’ai mangé des pommes. J’en ai mangé. => J’ai mangé quoi ? En, mis pour des pommes.
Ici, « en » est bien COD, ce qui explique que le participe passé « mangé » reste invariable.
Si « en » n’est pas COD, le participe passé s’accorde suivant la règle générale qui s’applique.
Exemple : Je reviens d’Espagne. Voici les souvenirs que j’en ai rapportés. => J’ai rapporté quoi ? Des souvenirs.
Ici, « des souvenirs » est COD et « en » est complément circonstanciel de lieu. Le participe passé « rapportés » s’accorde avec son COD.
Participe passé dont le sujet est « on »
Le pronom personnel « on » peut avoir plusieurs sens. Il peut servir à énoncer une vérité générale, à désigner un groupe de personnes, il peut être synonyme de « nous », etc.
Grammaticalement, « on » constitue avec « il » et « elle », la troisième personne du singulier, ce qui implique en principe un accord au singulier.
Exemple : On a cru qu’il disait la vérité ; on avait tort.
De même, en principe, « on » s’accorde au masculin.
Cependant, il existe un cas notable où cette règle peut ne pas être suivie : la syllepse.
Syllepse (définition Larousse)
N.f. Dans une phrase, accord des mots en genre et en nombre non d’après les règles de la grammaire, mais d’après le sens. (Par exemple La noblesse de Rennes et de Vitré l’ont élu malgré lui [Sévigné].)
En clair, lorsque « on » désigne une ou des personnes clairement identifiées, le participe passé peut s’accorder avec le sujet réel et non avec « on ». Il en va de même pour les adjectifs attributs ou épithètes détachées.
À noter :
- Le verbe lui-même reste toujours au singulier.
- La syllepse n’est pas obligatoire, mais facultative. L’auteur ou l’autrice de la phrase peut choisir de continuer à appliquer la règle générale.
Exemple A : Agathe et Sophie racontaient : « On est venues aussi vite qu’on a pu. »
Exemple B : Agathe et Sophie racontaient : « On est venu aussi vite qu’on a pu. »
Article publié pour la première fois sur Overblog le 12 octobre 2020.