Bonjour à tous et à toutes. Aujourd’hui, comme promis, je vais vous parler des différentes formes de dialogues, c’est-à-dire du style direct et du style indirect.
Le style direct, c’est celui dont je vous ai présenté la typographie dans un précédent article.
Concrètement, dans un dialogue écrit en style direct, on écrit mot à mot ce que chaque locuteur dit alternativement. L’intonation de chaque locuteur est également traduite par le biais des signes de ponctuation. Des incises de dialogues encadrées par des virgules peuvent aussi être introduites afin de donner plus d’informations sur la personne qui parle (son identité, son humeur, etc.). Ces incises ne sont toutefois pas obligatoires et doivent être utilisées avec parcimonie car elles ont tendance à alourdir le texte. Si votre dialogue écrit au style direct ne s’articule qu’entre deux locuteurs alors oubliez les « …, dit Untel. » suivit, à la ligne du dessous d’un « …, lui répondit Trucmuche. » Puisqu’il n’y a que deux locuteurs et que votre lecteur sait, en principe, qui introduit le dialogue, alors il sait qui parle. Ce type d’incise est donc utile quand plusieurs personnes parlent. Mais là encore, mieux vaut être créatif ou créative que de multiplier les incises. Vous pouvez imaginer, par exemple qu’un personnage soit le seul à savoir quelque chose au début du dialogue. Donc, celui qui en parle est le bon. Ou bien un « Dites-moi Trucmuche, que pensez-vous de… » Et là, c’est gagné, sans incise, on sait que c’est Untel qui parle à Trucmuche. Bref, les incises oui, mais avec modération. Vous êtes écrivain·e, votre métier est d’être créatif alors soyez-le !
Le style indirect est, suivant les personnes, scindé en style indirect et style indirect libre. Pour moi, le style indirect n’a d’utilité que s’il est libre. Sans quoi, il s’agit simplement d’un style direct qui ne dit pas son nom. En effet, dans le style indirect, pas de tiret cadratin. Les personnages ne parlent pas directement, mais ce qu’ils disent est rapporté. Imaginez-vous à raconter votre journée de travail à votre conjoint le soir. Vous lui rapportez une discussion que vous avez eue avec un collègue ou votre patron ou que vous avez entendue. C’est ça le style indirect libre. Il y a fort peu de chance que vous rapportiez au mot près chaque phrase prononcée et l’intonation, sauf si elle a été ponctuellement importante pour vous, ne sera pas non plus rapportée. Vous ferez un résumé de la conversation avec vos mots à vous et les détails d’ambiance qui vous paraissent utiles.
Exemple : Machin était en train d’enguirlander Truc, un vrai tyran celui-là ! J’ai pas compris tout ce qu’ils se disaient parce que Bidule à côté n’arrêtait pas de faire du bruit avec la machine à café…
Dans une histoire, rendre un dialogue au style direct ou au style indirect n’a pas le même effet. Le style direct permet de mettre l’accent sur ce qui est dit. Le style indirect, peut vous permettre au contraire de plus développer l’attitude des personnages, leur comportement, l’ambiance, etc. Bref, tout ce que rend mal le style direct.
Il est utile d’utiliser les deux, ne serait-ce que pour varier un peu votre prose. Vous pouvez aussi utiliser les deux au sein d’un même dialogue en fonction de ce sur quoi vous voulez mettre l’accent. Dans une partie du dialogue, vous pouvez juger important de rendre chaque mot prononcé et vous vous servirez du style direct ; alors que dans une autre partie, les mots eux-mêmes auront moins d’importance et ce sera plus la scène dans son ensemble que vous voudrez rendre, d’où le style indirect.
😉
Article publié pour la première fois sur Overblog le 29 avril 2019.