Quelle est la meilleure méthode pour écrire un roman ?

Bonjour à tous et à toutes. Beaucoup veulent écrire et attendent de trouver la meilleure méthode pour cela, celle que tous les grands écrivains gardent jalousement. Il s’y mettent parfois, maladroitement, espérant arriver au bout ou bien après avoir lu tous les livres sur le sujet.

De quoi écrire

Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps, il n’y a pas de recette miracle, il n’y a pas de méthode universelle.

Dans son excellent livre Écriture, mémoire d’un métier, que je vous recommande, Stephen King explique qu’il écrit un premier jet, ce qu’il appelle la première version (V1), puis, de cette V1, il tire sa version définitive, la V2, qui correspond à la V1 – 10 %. Concrètement, il épure V1 de 10 % de ses mots. Il semble assez rigoureux là-dessus.

Quand j’ai lu ce livre, j’ai voulu faire pareil, mais cela s’est avéré impossible : j’écris et réécris mon livre au fur et à mesure. Je peux reprendre un passage deux fois, cinq fois, dix fois, quand d’autres passages resteront intacts. Si bien que pour moi, les concepts de V2 et V1 n’ont pas grand sens.

Stefan Sweig, lui, écrivait, paraît-il, mille pages, pour en tirer deux cents de bonnes !

Certains écrivent dans des cafés, d’autres écrivent au calme.

Balzac pouvait écrire frénétiquement, toute une nuit durant et avoir, l’aube venant, un nouveau roman dans son répertoire.

Il y a quand même quelques petits conseils qui semblent repris par tous.

  • Lisez.
  • Écrivez de façon régulière, si possible tous les jours.
  • Faites des recherches pour poser vos scènes et vos décors. Pour écrire Le Ventre de Paris, Zola a d’abord noirci quatre cents pages de brouillon sur les halles de Paris ! Bien sûr, vous n’avez pas besoin d’en faire autant. À l’époque de Zola, les descriptions étaient très longues et pouvaient occuper des chapitres entiers. Aujourd’hui, les attentes des lecteurs ne sont plus les mêmes. Mais il est toujours nécessaire de faire des recherches pour encrer votre récit dans la réalité et réaliser de bonnes descriptions. Pour les besoins de mon roman Au seuil du monde, j’ai rencontré des gendarmes et visité leur caserne (celle de PAU (64)).

Au seuil du monde

  • Trouvez votre propre méthode.

Personnellement, j’écris d’abord mes romans sur papier et principalement le matin. J’ai en permanence un petit carnet avec moi dans mon sac pour pouvoir écrire n’importe où quand une idée me vient. Lorsque j’écris, j’ai avec moi un dictionnaire des synonymes pour éviter les répétitions ou trouver le mot juste. J’essaie de ne jamais chercher longtemps. Si je ne trouve pas le bon synonyme, je souligne les mots répétés pour pouvoir y revenir plus tard. Chercher trop longtemps, c’est risquer de perdre le  fil de ma pensée, de l’histoire. Certains ne peuvent pas s’arrêter du tout.

Quand je n’ai pas d’idée, j’insiste rarement plus d’une demi-heure, trois quarts d’heure. J’ai assez de choses à faire pour ne pas y passer la journée. Ne soyez pas angoissé·e par la page blanche. Il y aura des périodes de trou noir, c’est normal. Rien ne viendra. Plus cela vous angoisse et vous stresse et plus ça arrivera souvent et plus ça durera.

  • Ne vous voyez pas comme le nouveau Shakespeare ! Les chances que vous le soyez sont infimes ! Vous écrivez peut-être très bien (je vous le souhaite ainsi qu’à vos lecteurs). Mais restez humble devant votre prose pour accepter les critiques et progresser.
  • Être humble ne veut pas dire viser le ras des pâquerettes. Bien au contraire ! Visez toujours le soleil ! Vous ne l’atteindrez jamais. Mais il n’y a qu’en le visant, que vous aurez une chance de décoller et d’atteindre la lune.

 

Article publié pour la première fois sur Overblog le 13 juillet 2020.

 

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