Bonjour à tous et à toutes. L’heure est venue de vous parler des particularités des livres destinés à la jeunesse. Et ils en ont plein !
La mise en page
Elle est souvent beaucoup plus simple que pour les autres livres. Mais elle dépend avant tout de la classe d’âge ciblée. Plus la cible est jeune, plus la mise en page est simple.
Pour les romans pour adolescents, les pages liminaires sont souvent les mêmes. En revanche, certains commencent leurs chapitres indifféremment sur une page de gauche ou de droite. Plus le roman jeunesse s’adresse à de jeunes enfants, plus la police de caractère sera grande et les chapitres courts. L’histoire elle-même sera d’autant plus réduite.
Pour mon roman Bucéphale et Alexandre une amitié interdite, par exemple, qui cible des adolescents à partir de 11 ans (bien qu’en pratique la moitié de mes lecteurs soient des adultes et que j’en ai quelques uns de 9 ans), j’ai pris une taille de police de 12,5 (contre 11 pour des romans non jeunesse) et mes chapitres font en moyenne 5 pages. Le format poche peut lui aussi être légèrement différent : 12,5 x 17,8 cm contre 11 x 18 cm habituellement. Ces caractéristiques cependant ne sont en rien des obligations.
Pour les romans destinés à des primaires, adjoindre quelques illustrations peut être une bonne idée. À cet âge, on commence tout juste à sortir des livres illustrés et des histoires composées uniquement de texte peuvent faire peur et décourager.
Pour les livres illustrés destinés aux plus jeunes, il n’y a quasiment plus de pages liminaires, plus du tout dans certains cas. En ce qui concerne mes contes, il n’y en a toujours qu’une seule : celle de copyright.
Sur cette capture d’écran, vous voyez à quoi ressemble ladite page dans Anna et le petit ru, suite des aventures d’Anna à sortir le 12 décembre.
De manière générale, le meilleur conseil que je puisse vous donner est de vous rendre dans une librairie physique pour étudier les livres du même type que le vôtre (même tranche d’âge, même nombre de page etc.).
Mentions légales et obligations
Quel que soit le type de livre jeunesse que vous écrivez et l’âge de vos lecteurs, voici ce qu’il doit absolument contenir :
Le nom de l’illustrateur·rice, l’adresse du diffuseur (a priori vous), l’ISBN, le dépôt légal avec la date de parution, le copyright et la phrase suivante : « Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n°2011-525 du 17 mai 2011. » Vous pouvez également rajouter votre nom, comme je l’ai fait.
Comme tout livre destiné à la vente, vous devez envoyer un exemplaire au titre du dépôt légal à :
Bibliothèque nationale du livre
Dépôt légal – Livres
Quai François Mauriac
75706 Paris Cedex 13
Cet envoi est franco de port, c’est-à-dire que vous n’avez pas à affranchir l’enveloppe. Marquez seulement à l’emplacement du timbre : Franchise postale – Dépôt légal – Code du patrimoine art L. 1321. En revanche, vous devrez joindre à votre envoi un bordereau que vous obtiendrez sur le site de la BnF lors de la déclaration du livre.
En plus du dépôt légal, il vous faudra envoyer deux autres exemplaires assortis d’une lettre et du même bordereau que pour le dépôt légal. Cette lettre contiendra : l’identification du déposant (nom ou raison sociale et adresse), téléphone, e-mail, un bref descriptif du document déposé, son ISBN, le nom des participants au livre (auteur·e, illustrateur·rice), son titre, le titre et le numéro de collection s’il y a lieu, le caractère de l’édition (nouveauté), la tranche d’âge ciblée, les nom ou raison sociale et adresse de l’imprimeur, la date de mise à disposition du public (= date de publication), le chiffre déclaré au tirage (celui que vous avez déclaré à la BnF), le nombre d’exemplaires déposés : 2 et enfin, la date.
Le tout est à envoyer à :
Ministère de la Justice
DPJJ – Commission presse
Bât. C – Bureau C. 308
21 – 23 rue Miollis
75015 Paris
Vous pouvez, si vous le souhaitez, user de la même franchise postale que pour le dépôt légal.
Article publié pour la première fois sur Overblog le 18 novembre 2019.
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