Pourquoi l’auto-édition ?

Après mon article précédent, vous devriez avoir renoncé à l’édition à compte d’auteur et sans doute aussi avoir un fol élan d’amour pour l’édition à compte d’édition.

Sauf que, sauf que…

Tout n’est pas rose, loin sans faut, au royaume de l’édition à compte d’édition.

Pour commencer, combien de gens connaissez-vous qui vous disent « Oh, moi c’est top, j’ai envoyé mon livre à une maison d’édition, elle l’a tout de suite aimé, on a signé, je n’ai rien eu à débourser, tout est à leur charge, la semaine prochaine je passe dans Vivement dimanche pour faire la promo […] »

Oui, il est TRÈS TRÈS dur de se faire éditer à compte d’édition, sauf bien sûr si vous avez un nom célèbre. Car, dans l’édition à compte d’édition, il y a ça :

Couverture Harry Potter

Mais il y a aussi ça :

Couverture Merci pour ce moment

Au passage, vous noterez que le premier n’est pas français…

Avant de vous fatiguer et de vous ruiner en timbres à envoyer votre œuvre à une maison d’édition, vous devez bien comprendre que seul 1% de tout ce qui est écrit en France est publié à compte d’édition. Et dans ces 1%, il y a Trierweiler. Pensez-vous que cela méritait d’être publié à compte d’édition ? Qu’elle écrit mieux que vous ? Une Stephen King à la française ?

Sûrement pas !

Ce livre est LA preuve que les maisons d’éditions sont là pour se faire de l’argent, pas pour faire découvrir des histoires fabuleuses ou de jeunes auteurs prometteurs. Si vous n’êtes pas connu alors vos chances d’être publié à compte d’édition sont à peu près les mêmes que celles de gagner la super cagnotte du loto un vendredi 13.

Je vous sens maintenant un peu désespéré, mais pas encore tout à fait convaincu. Car après tout, J.K. Rowling et Stephen King ont bien réussi alors pourquoi pas vous ? C’est vrai que rien n’est impossible.

Cependant, en admettant que vous parveniez, par bonheur, à vous faire éditer à compte d’édition, vous n’aurez le droit qu’à 6 à 7 % sur le prix hors taxe de chaque livre vendu. Soit pas grand chose. Oubliez vos 15 % qui étaient déjà maigres, ça c’est justement pour les J.K. Rowling et autres auteurs de best-sellers. Vous êtes un inconnu, il faudra donc vous contenter d’accepter avec le sourire les quelques miettes qu’on vous jettera du gâteau. 30 à 40% pour le libraire, autant pour le grossiste, le reste pour l’éditeur qui doit bien payer les taxes, son personnel, l’impression, la promo et faire sa marge…

Voyons l’auto-édition à présent

Comme je vous l’ai expliqué dans l’article Auto-édition kesako ? c’est à vous de tout faire, absolument tout. Vous devez être tour à tour écrivain, éditeur, marketeur, vendeur…

Je vous conseille donc de ne vous lancer que si vous êtes absolument sûr de vous et de la valeur de votre prose. Si vous ne vendez pas, tout le travail effectué le sera en vain.

Compte tenu de la charge de travail, vous l’aurez compris, l’avantage principal de l’auto-édition est dans les sous que vous pourrez en récolter si vous parvenez à vendre.

Car là, les frais sont réduits au maximum. Puisque la maison d’édition c’est vous, pas de personnel à payer, vos bénéfices seront votre salaire. Je vous conseille au moins dans un premier temps de ne pas passer par un grossiste, compte tenu de la marge qu’ils prennent, le coût pour vos ventes naissantes risque d’être trop important. L’idée est donc à étudier lorsque vous avez déjà un volume minimal de ventes mensuelles.

Quoi qu’il en soit, en fonction du canal de ventes choisi, vos bénéfices peuvent aller de 20 % à plus de 50 % par livre vendu. Jamais de 100 %, car bien sûr il y aura toujours des frais. Mais cela fera l’objet d’un autre article.

Il y a cependant un autre avantage et non des moindres à l’auto-édition quoi que celui là ne puisse se chiffrer : quand vous avez pour la première fois votre livre entre les mains, quand vous le découvrez pour la première fois dans le rayon d’une librairie, QUEL BONHEUR !

Photo de mon premier livre dans le rayon d'une librairie

Quelle joie immense !

Certes la joie serait également là à compte d’édition mais ici, à l’accomplissement d’un rêve, se cumule la récompense d’un travail de très longue haleine et le bonheur n’en est que décuplé. On mesure alors tout le travail accompli, toute la route parcourue depuis ce premier mot posé sur la page d’un cahier ou tapé sur un ordinateur. Et les heures et les heures de travail qui ont suivies prennent sens et s’effacent.

Vous ai-je convaincu d’opter pour l’auto-édition ?

 

Article publié pour la première fois sur Overblog le 19 décembre 2015.

 

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