Le test de Bechdel-Wallace et le syndrome de la Schtroumpfette

Bonjour à tous et à toutes. Et si, aujourd’hui, nous parlions un peu des femmes ou plutôt, des personnages féminins ? Qu’en dites-vous ?

Illustration d'un personnage masculin ou féminin

Le test de Bechdel-Wallace

Plus connu sous le nom de test de Bechdel, ce test fut inventé en 1985 par les dessinatrices Alison Bechdel et Liz Wallace pour dénoncer la sous-représentativité des personnages féminins dans les œuvres de fiction.

En tant qu’auteur·es du XXIe siècle, je vous recommande, comme je le fais moi-même, de faire en sorte que vos œuvres passent le test avec succès. Celui-ci consiste en trois critères qui doivent être tous trois validés pour que le test soit réussi.

  • Que l’œuvre possède au moins deux personnages féminins et qu’ils soient nommés.
  • Que ces personnages parlent ensemble.
  • Qu’ils parlent d’autre chose que d’hommes ou de garçons.

Image de deux personnages féminins qui parlent ensemble

Facile ne trouvez-vous pas ?

Et pourtant, bon nombre d’œuvres de fiction, quel que soit leur support, ne valident pas le test…

Le syndrome de la Schtroumpfette

Photo de la Schtroumfette

Connaissez-vous beaucoup de personnages féminins dans les Schtroumpfs ? Vous aurez beau chercher, il n’y en a qu’un et un seul, la Schtroumpfette. Les spécialistes de la célèbre série peuvent bien vous expliquer que les autres Schtroumpfs sont asexués ; dans les faits, leur physionomie et leur caractère, tirent plutôt, reconnaissons-le, vers le masculin. Du Grand Schtroumpf qui porte la barbe aux voix qui sont toutes masculines, en passant par le fait qu’ils sont tous amoureux de la Schtroumpfette, voilà donc une série qui ne contient qu’un seul personnage féminin au milieu de tout un monde en masculin. Ce constat est si vrai et criant qu’il a conduit à la définition d’un syndrome tristement répandu dans le monde de la fiction, le syndrome de la Schtroumpfette.

C’est-à-dire, le fait qu’une œuvre de fiction ne contienne qu’un seul personnage féminin.

Ce syndrome qui fonctionne donc à contre-sens du test de Bechdel-Wallace a le même but : dénoncer le manque de personnages féminins dans les œuvres de fiction.

Le cas le plus connu est la ô combien célèbre Princesse Leia de Star Wars, seul personnage féminin de la saga…

 

Alors mesdames et messieurs, auteurs et autrices, osez le féminin ! 😉

 

Article publié pour la première fois sur Overblog le 27 mai 2019.

 

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