
Les États et Empires du Soleil
Cyrano de Bergerac
Un roman de science-fiction qui date du XVIIe siècle. Un vrai régal !
Suite des États et Empires de la Lune.
Résumé
Pour échapper à la prison où l’enferment les censeurs, un homme construit une machine et s’élance jusqu’au soleil. Il y découvre un espace où tout semble possible : les métamorphoses les plus incongrues, une utopique société d’oiseaux, des arbres qui racontent d’étranges histoires érotiques… Ce récit d’aventures prodigieuses et bouffonnes est aussi un roman philosophique : il affirme la liberté de la pensée, la force du désir, et réfléchit sur les pouvoirs de l’imagination.
Mon avis
De façon bien involontaire, l’auteur nous offre ici, en plus d’un voyage dans le soleil, un voyage dans le temps. Car le livre, écrit au XVIIe siècle, nous raconte en filigrane, la vision du monde des Européens de l’époque, l’état de leurs connaissances et les débats qui faisaient rages alors dans les cours européennes. Pour Cyrano de Bergerac, en effet, rien d’impossible à imaginer que le soleil soit une planète comme les autres ou presque et non une étoile. Quant au fait que cette « planète » soit habitée… Mais elle n’est pas habitée par des humains, non. Elle est habitée par les espèces animales et végétales qui ont su faire le voyage. Et ces espèces, pour la plupart, parlent…
De là, elles reprochent au héros de l’histoire, ce voyageur humain, le premier qui met les pieds sur le soleil, tout ce que les humains de la Terre font subir aux animaux et aux végétaux. Un récit à la fois philosophique et écologique avant l’heure qui ne pouvait donc que me plaire et qui, pour qui sait lire entre les lignes, dénonce aussi l’esclavage (c’est la pleine période du Code Noir…).
Mon seul regret sur ce livre : que Cyrano soit mort avant d’avoir fini de l’écrire…