Il est mort
Il est mort
Cette nuit de mars,
Mars a vaincu le sort
Sinistre farce
Pleure mon cœur
Pleurent mes yeux
Encore cette heure
Avec lui ? Trop peu
De temps, de caresses,
De sourires et de tendresses.
C’est fini, il est mort
Avant d’être sénior
Avant d’avoir pu goûter
Chaque rayon de lumière
Que le soleil lui offrait
C’est la nuit, Dernière
Il est mort. Tas de cendres
Dans une boîte. Rendre
L’âme, je ne lui permets
Pas. Et à qui ? Emmitouflée,
Dans mon cœur, je la garde
Prisonnière. Je la couve,
À chaque systole je suis louve
Je la tendresse, la regarde.
Il est mort. Trois mots
Qui jouent les minimaux
Qui cachent leur poids lourd,
Ont de sinistres contours
Cachent leur immensité,
Leur triste éternité.
Il est mort.
À Goupil
© Copyright Marjolaine PAUCHET