Certaines formes conjuguées des verbes croire et croître sont homophones et presque homographes. Pour qu’elles ne le soient pas totalement et qu’on puisse distinguer les deux (au moins à l’écrit), le verbe croître porte alors un accent circonflexe, ce qui n’est jamais le cas du verbe croire. Voyons cela ensemble.
Indicatif présent
Seules les personnes du singulier sont homophones. Elles sont donc seules concernées par l’accent circonflexe.
Croire
Je crois
Tu crois
Il, elle, on croit
Croître
Je croîs
Tu croîs
Il, elle, on croît
Exemple : Je crois que la plante croît de travers.
Indicatif passé simple
Ici, en plus des trois personnes du singulier, la troisième personne du pluriel subi également l’homophonie.
Croire
Je crus
Tu crus
Il, elle, on crut
Ils, elles, crurent
Croître
Je crûs
Tu crûs
Il, elle, on crût
Ils, elles crûrent
Exemple : Il crut que le nombre d’enfants de la commune crût. Il se trompait !
Subjonctif imparfait
Ici, à l’exception de la troisième personne du singulier, les autres sont homophones.
Croire
Que je crusse
Que tu crusses
Que nous crussions
Que vous crussiez
Qu’ils, qu’elles crussent
Croître
Que je crûsse
Que tu crûsses
Que nous crûssions
Que vous crûssiez
Qu’ils, qu’elles crûssent
Exemple : Que tu crusses qu’ils crûssent encore était drôle !
Impératif présent
Des trois personnes de l’impératif, seule la deuxième du singulier est concernée.
Croire
Crois
Croître
Croîs
Exemple : Crois-moi ! Croîs !
Participe passé
Au participe passé, l’accent circonflexe ne se retrouve qu’au masculin singulier du verbe croître.
Croire
Cru
Croître
Crû
Exemple : Tu as cru que jamais elle n’a crû. Quelle tristesse !
Bonjour à tous et à toutes. Aujourd’hui, j’inaugure une nouvelle façon de travailler… Ce qui explique que j’ai bien failli oublier de rédiger cet article sur mes péripéties du mois.
Ce week-end en effet, je me désespérais, auprès de mon homme, du peu d’impact qu’a mon travail sur mon niveau de vie, puisque mon salaire mensuel reste très faible, quand il n’est pas inexistant… Oui, il y a des facteurs externes, bien entendu, mais mon conjoint m’a conseillé de chronométrer mon temps de travail, comme si j’étais salariée et cela afin de mieux m’organiser. J’avoue que j’étais dubitative quant aux résultats. Pourtant, je dois reconnaître que c’est très efficace. D’ordinaire, je gère mon temps en travaillant sur ce que je dois et le compte à la louche. Mais là, le fait de noter quand je commence, quand je me mets en pause, etc. a un effet très bénéfique sur mon efficacité. Cela m’aide à ne pas me disperser et du coup, je fais bien plus de choses. Bon, il n’y a pas que ça, j’ai décidé de finir plus tard que d’habitude. En général, je finis vers 19 heures. À partir d’aujourd’hui, jusqu’à 18 heures, je contacte qui je dois. Tout ce qui est chronophage, mais qui ne nécessite pas que je prenne contacte avec qui que ce soit sera fait après. Et cela au moins le temps de me dégager un vrai salaire. Bon, ce n’est que le premier jour de cette nouvelle façon de procédé, alors il faut garder les pieds sur terre et voir sur la durée si je maintiens le rythme. Mais si tel est le cas, j’espère mieux travailler, mieux avancer.
Les marchés de Xonrupt ont repris, tous les mercredis de 16 heures à 20 heures et depuis vendredi, je fais aussi des marchés nocturnes, hebdomadaires, à Gérardmer, de 17 heures à 21 heures. Il y a beaucoup plus de monde sur le marché de Gérardmer que sur celui de Xonrupt, mais les gens sont moins acheteurs. Dans un cas, ce sont des promeneurs qui font le tour du marché par curiosité, dans l’autre, ce sont des acheteurs qui veulent aider les locaux. Bref, moins de monde à Xonrupt, mais plus qualitatif pour moi. Cependant, je vais tout de même faire toute la saison à Gérardmer. J’y travaille suffisamment pour que ce soit intéressant. Je ferai la fine bouche plus tard… 😉
Côté livres, le conte Kévin et le papillon de mon auteur décédé début juin Abdel-Hamid Hasnaoui sort le 03 août comme prévu et est déjà disponible à la précommande sur le site de la maison d’édition. Je teste avec lui un nouvel imprimeur situé à… Saint-Dié-des-Vosges. Parfait pour moi. Pas de frais de port, je vais chercher les livres sur place, ce qui me fais aussi un gain de temps. Je suis allée l’autre jour récupérer le BAT, nous en avons discuté de vive voix avec l’imprimeur. C’est super ! Un peu comme si j’avais un SAV à disposition ! Bref, le BAT est validé et l’impression est en cours. Je ne sais pas encore si je leur passerai d’autres commandes. Cela dépendra bien entendu de la qualité des livres de celle-ci et des prix des prochains devis que je leur demanderai. En l’occurrence, ils étaient plus compétitifs que mon imprimeur d’Orthez. Je n’ai pas, cette fois-ci contacté mon imprimeur polonais. Si la qualité de ses livres est bonne, elle n’est pas excellente et je pense que l’imprimeur de Saint-Dié fera mieux.
Côté roman, j’ai fait une pause d’une dizaine de jours dans l’écriture. Il y a une partie enquête dans Sortie du Tartare et ne lisant pas de polar ou autre du genre, j’ai voulu d’abord apprendre les codes et ficelles de ce type de livre. Je me suis donc lancée dans la lecture d’un Agatha Christie trouvé dans une boîte à livres : Le crime de l’Orient-Express. Je ne l’ai pas encore fini, mais j’ai déjà repris (vendredi) l’écriture de Sortie du Tartare. Tous ses personnages sont très travaillés ! Beaucoup plus que les miens à dire vrai et je mesure la distance qu’il me reste à parcourir pour devenir l’autrice que je veux être.
Je me souviens du jour où tu es entré dans ma vie. Je me souviens de tes mots doux, de tes caresses. Chacune ? Peut-être pas. Il y en a eu tellement. Mon ami, mon âme sœur…
Nos jeux, nos balades dans la ville, dans la forêt, dans les parcs. J’ai tout en mémoire. Chaque instant partagé avec toi a illuminé mon cœur et l’illumine encore. Ma vie s’est fondue dans la tienne bien que j’ai conscience de ne pas avoir été toute la tienne. J’ai vécu par toi, pour toi, pour chacun de ces moments féeriques. Inlassable, infatigable, de toi, j’ai tout aimé. Et chaque jour tu as pris soin de moi. Tu as fait de moi ce que je suis aujourd’hui, cet individu confiant en la vie, heureux par nature. Car ma nature, tu l’as cultivée, encore et encore. Dans chacune de tes caresses, dans chacun de tes mots tendres, dans chaque regard aimable que tu m’as adressé, dans chaque jeu que nous avons partagé. Mon ami, mon âme sœur…
Même en colère contre moi, je sentais ton amour au fond de toi. J’ai compris tes mots durs autant que tes mots doux. Redoutant les uns, appelant les autres, tantôt brisé, tantôt apaisé, ne cessant jamais de t’aimer. Mon ami, mon âme sœur…
Je me souviens du jour où tu m’as laissé. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais tu as toujours été là, tu as toujours pris soin de moi. Alors je t’attends. Je t’attendrai. Je t’aime. Je t’aimerai. Mon ami, mon âme sœur, jusqu’à mon dernier souffle. Je sais que tu reviendras me chercher. Je ne suis pas fait pour la forêt, je suis fait pour toi. Mon ami, mon âme sœur…
Bonjour à tous et à toutes. Quelle préposition faut-il devant un nom de pays ? Certains se posent la question. Nous allons voir ça.
Quand on parle d’un pays, on emploie toujours la préposition en ou la préposition au. Mais dans quel·s cas employer chacune d’entre elles ?
Au
Lorsque le nom du pays est masculin et commence par une consonne ou un h aspiré, on emploie la préposition au.
Exemple 1 : Il est parti en vacances au Venezuela.
En
Lorsque le nom du pays est féminin, on emploie la préposition en. Cette préposition est aussi employée pour les noms de pays masculins et commençant par une voyelle ou un h muet.
Exemple 1 : Elle a fait ses études en Espagne.
Exemple 2 : Ils viennent de passer quinze jours en Équateur.
Bonjour à tous et à toutes. Il n’y a pas eu grand chose de nouveau en juin. Et pour cause, j’ai eu peu de choses nouvelles et peu de temps pour travailler de façon global, la faute au déménagement. Mais le peu de nouveau est un nouveau marquant…
Concrètement, j’ai déménagé il y a une semaine. Lundi dernier, nous étions en train de récurer notre ancien logement, c’est pourquoi je n’ai pas eu le temps d’écrire et de poster une nouvelle. Mais je m’y tiendrai ce mois-ci.
Il m’est arrivé en début de mois un évènement auquel je ne m’attendais pas. Un évènement auquel je ne pensais pas être confrontée de sitôt et qui n’est toujours pas réglé : Abdel-Hamid Hasnaoui, l’auteur du conte Kévin et le papillon qui sort le 3 août, est décédé. Je suis en contact avec un de ses fils, mais je ne sais toujours pas comment va se passer la succession, à qui je devrai verser les droits d’auteur, etc. Le conte est en cours d’illustration et l’illustratrice, Aurélie Muller est adorable et va m’aider à porter le livre.
Samedi 25 juin, ma dédicace à l’espace culturel Leclerc de Saint-Dié s’est mal passée. Alors que d’ordinaire, les libraires et responsables sont ravis de m’avoir et de mon fonctionnement avec les clients (je vais dans les rayons de l’espace culturel pour leur proposer de venir découvrir mes livres), cette fois, on m’a gentiment prié de rester assise à ma table, d’où un nombre de ventes très faible. Le plus faible que je n’ai jamais eu… Heureusement, dans le même temps, mon autrice Aurore Buisson faisait sa première dédicace à Limoges. Et cette première s’est très bien passée. Les libraires sont ravis d’elle et elle est ravie de son expérience. Bref, tout le monde est content. Sa prochaine dédicace est prévue pour le mois d’août.
Cette mésaventure au Leclerc de Saint-Dié m’a au moins permis de prendre le temps d’avancer le plan de mon roman. Malheureusement, avec le déménagement, je n’ai pas encore eu le temps de le reprendre. J’en suis donc à l’écriture du chapitre 5. Cela fait dix ou quinze jours que je prends des conseils sur une page Facebook dédiée à la mythologie grecque et du coup, je commence à me poser quelques questions : j’envisageais initialement un roman d’environ trois cents à trois cent cinquante pages. Aujourd’hui, je me demande s’il ne sera pas plus long. À dire vrai, cela n’a que peu d’importance. Il aura la longueur qu’il devra avoir. Quoi qu’il en soit, je prends toujours autant de plaisir à l’écrire.
Bonjour à tous et à toutes. Prêt et près sont deux homophones que beaucoup confondent. Ils ne veulent pourtant pas dire la même chose…
Prêt
Il s’agit d’un adjectif qui s’accorde donc en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte (prêt, prêts, prête, prêtes). Il est souvent suivi de la préposition à et signifie être préparé, être disposé à.
Exemple : Il est prêt à passer en classe supérieure.
Prêt
Il s’agit d’un nom commun masculin qui désigne l’action de prêter ou l’objet ou la somme prêtée.
Exemple : La banque vient de leur accorder leur prêt.
Près
Il s’agit d’un adverbe, donc invariable, qui signifie à peu de distance (spatiale ou temporelle). Près est le plus souvent suivi de la préposition de.
Exemple 1 : Elle est près de la voiture.
Exemple 2 : Il ne tient plus : il est près de son anniversaire !
« Perséphone continuait à s’enfoncer dans les Enfers, sans se soucier de ce qu’il se jouait – ou pas – à l’extérieur. À chaque pas, son assurance s’affirmait. La damnation qu’elle avait infligée aux deux satyres lui avait fait du bien. Elle se sentait à nouveau reine en son royaume. Reine déchue à l’instar de son royal époux certes, mais reine tout de même.
Le couloir déboucha dans une immense caverne si haute qu’elle paraissait ne pas avoir de plafond, si grande qu’elle paraissait ne pas avoir de fin.
Deux statues de sphinges d’un basalte plus noir que du jais gardaient l’entrée. Assises, se léchant des plaies, elles avaient à l’évidence étaient battues. Pour les pousser à obéir aux nouveaux maîtres des lieux sans doute. Entendant arriver Perséphone, elles se redressèrent et grondèrent. Elle poursuivit pourtant sans peur. La reconnaissant enfin, elles aplatirent têtes et oreilles et continuèrent leurs grondements.
« C’est moi, dit leur ancienne maîtresse pour les rassurer. Par Hadès, que vous a-t-on fait ? N’ayez pas peur mes belles, je ne vous ferai jamais de mal. »
Puis, elle posa son index sur sa bouche pour leur indiquer de se taire. Les sphinges obéirent aussitôt et Perséphone les gratifia d’une caresse puis poursuivit sa route. »
Bonjour à tous et à toutes. Tout d’abord, j’ai le plaisir de vous annoncer que la foire eco bio de Colmar s’est très bien passée. J’ai vendue pas moins de cent livres sur les quatre jours ! Un record ! J’ai doublé mon investissement, essence comprise. Comptez donc sur moi pour l’an prochain.
Karima qui était là le samedi 28 comme prévu a très bien vendu son recueil. 😉
Question école, je n’en ai malheureusement pas visité d’autres. Deux en tout, ce mois-ci. Très peu donc. Mais pour un bon résultat. Le fait que je n’en ai pas visité d’autres était uniquement dû à un manque de temps. Il y avait la préparation de la foire, il y a la sortie des deux prochains livres, sans compter que je déménage ce mois-ci. Rien d’aussi spectaculaire que la dernière fois cependant. Nous restons dans le secteur de Saint-Dié-des-Vosges. Nous allons habiter à Taintrux. Nous devenons propriétaires. Nous recevons les clés à la fin de la semaine. Autant dire que nous avons hâte tous les deux et qu’en plus de l’écriture, de la maison d’édition et du reste, il faut faire des cartons, faire des cartons, faire des cartons…
La peau neuve du site de la maison d’édition n’aura pas duré longtemps, car il se métamorphose à nouveau. Et c’est toujours en cours. Ne m’en veuillez donc pas s’il n’est pas optimal ces jours-ci. Ce n’est que provisoire. D’ailleurs, en parlant de site, vous avez dû voir très peu d’articles postés sur le mien en mai. Mea culpa. Là encore, c’était par manque de temps. Mais je compte bien reprendre un rythme normal dès ce mois-ci (sauf empêchement dû au déménagement).
Mon nouveau roman Sortie du Tartare s’écrit très bien, quand j’en ai le temps. Car là encore, ce n’est hélas pas toujours le cas. Quoi qu’il en soit, j’en suis déjà au chapitre 4. Pour un résumé rapide, l’histoire se passe de nos jours. Les dieux grecs en ont assez de ne plus être vénérés et ont décidé de reprendre leur place. Bien sûr, c’est un chouille plus compliqué, mais cela reste un bon résumé. J’ai d’ailleurs d’ores et déjà posté un extrait sur ma page Facebook d(‘autrice. Pour info, ce passage se trouve au début du chapitre 2.
Le contrat pour le roman de fantasy dont je vous parlais la dernière fois a été signé et j’espère toujours pouvoir le sortir d’ici la fin de l’année. Début octobre serait bien afin de l’avoir pour le Festival de Géographie de Saint-Dié, un salon du livre qui a lieu tous les ans à cette période et que je compte faire cette année. Titre provisoire : L’entre-deux-mondes. Autrice : Océane Pesnel. Je souhaiterais modifier le titre, car il existe déjà un autre roman avec un titre très proche. J’ai donc peur d’une confusion par les lecteurs.
En parlant de mes auteurs et autrices justement, ça y est, à quelques exceptions, je les lance tous dans les dédicaces… Ainsi, Aurore Buisson aura sa première dédicace dans vingt jours dans une librairie indépendante de Limoges. J’ai hâte.
Bonjour à tous et à toutes. La langue française est riche d’homophones. En voici quatre que vous connaissez sans doute, mais qu’il est bon de rappeler.
Foix
Avec un x, il s’agit de la ville de Foix, préfecture de l’Ariège (09), dans le Sud-Ouest de la France.
Exemple : Il fut un temps où le comté de Foix dominait toute la région.
Fois
Avec un s, il s’agit d’un nom féminin qui marque par exemple la fréquence. C’est le fois qu’on retrouve dans une fois, deux fois ou dans il était une fois.
Exemple : Il a sonné trois fois, mais n’a obtenu aucune réponse.
Foie
Avec un e, il s’agit d’un nom masculin qui désigne un organe chargé de filtrer le sang et de réguler la glycémie.
Exemple : Il a trop mangé de chocolat, il va se retrouver avec une belle crise de foie !
Foi
Sans lettre finale muette, il s’agit d’un nom féminin qui signifie croire en quelque chose ou en quelqu’un.
Exemple : Rien ne peut l’atteindre, il a une foi inébranlable en l’avenir.
Un jour de guerre, un chien doux et gentil s’en alla sur la route avec sa famille. Personne ne riait, personne ne souriait. Devoir quitter son monde, son univers, sans savoir de quoi demain sera fait ou s’il y aura un demain a cet effet là sur les gens. Le chien sentait l’angoisse et la profonde tristesse qui emplissaient les cœurs de ceux qu’il aimait. En miroir, il se mit à les exprimer aussi et avançait, sage, aux pieds de son jeune maître. Ignorant ce qu’était la guerre, il était prêt à défendre de sa vie s’il le fallait celle de ceux qu’il chérissait.
Le trajet se passait, las de tout, des pas monotones, de la peur, de la route, de la fatigue même, des douleurs aux pieds et aux pattes, de la bêtise qui caractérise cette espèce qui pourtant met en exergue son intelligence comme ultime distinction avec le reste du vivant. La bêtise qui conduit à la guerre, la guerre qui entretient la bêtise et fait naître la haine là où elle n’était pas. Chaque pas était plus lourd que le précédent, plus douloureux. La maman portait son dernier pour lui éviter les milliers de petites foulées qui misent bout à bout brûlent les pieds. Pour aller plus vite, aussi. La guerre crée cette bêtise qui consiste à aller vite nulle part. Ou plutôt à partir vite de quelque part qu’on aimait…
Plus encore que son territoire, le chien aimait sa famille. Elle était son univers à lui. Alors tant qu’il était là, près d’elle, près d’eux, il se sentait rassuré.
Un jour de guerre pourtant alors que la famille et le chien, toujours, étaient sur la route, à marcher comme seule et unique activité, une bombe éclata non loin. Tous se couchèrent de peur. Le bruit fut tel que le chien, plus terrifié encore que ne l’étaient ses maîtres s’enfuit. Il ne pensait pas à mal, se mettre à l’abri, voilà tout. Puis revenir auprès de sa famille une fois le danger passé. Depuis longtemps il savait que les humains ne sentent pas les dangers comme lui. Le garçonnet voulut rattraper son meilleur ami.
« Reste-là ! » lui dit son père en l’attrapant et en le maintenant au sol. Le garçonnet pleura. Non pas par peur des bombes ou de la mort : il savait à peine ce que ces mots voulaient dire. Non, il pleurait pour son meilleur ami, parti loin, parti. Son meilleur ami qui sans doute ne saurait pas se cacher.
Après quelques minutes, la famille se releva. Le garçonnet appela son chien, en vain. Le papa, à la voix plus forte et qui portait plus loin appela à son tour. Il n’eut pas plus de chances. Devant son fils qui pleurait toujours, il demanda au reste de sa famille d’avancer. Lui partirait à la recherche du chien apeuré. Mais la maman refusa. C’était trop dangereux, pas question pour eux de se séparer. Il fallut expliquer au petit garçon dont les larmes abondantes et les lourds sanglots ne cessèrent pas de tout le trajet qui avait repris.
Comme il se l’était promis, le chien revint là où il avait laissé les siens sitôt le danger passé. Mais où étaient-ils ? Partis ? Sans lui ? Impossible. Seul le danger avait pu les forcer à fuir plus loin. Il n’avait aucun doute là-dessus. Ils l’aimaient, autant que lui les aimait.
Quelques jours de guerre plus tard, la petite famille passa la nuit dans une auberge. Le couple qui la tenait, aimable, était aux petits soins pour la gentille famille jetée sur les routes par la peur. De tendres sourires et de petits riens qui réchauffent le cœur en guise de réconfort, ils faisaient tout ce qu’ils pouvaient. Le peu qu’ils avaient, c’était de bon cœur qu’ils le partageaient. Face à la mine défaite du petit bonhomme, la dame, d’un certain âge déjà, avait tâché de le réconforter en lui parlant de paix et de jours prochains, heureux. C’est alors qu’il lui avoua que ce n’étaient ni ses amis d’école, ni sa maison, ni son quartier qu’il pleurait, mais son meilleur ami, son chien. Fidèle déjà avant sa venue au monde, fidèle encore lorsqu’il était au berceau, le veillant et le protégeant comme un second père, fidèle ensuite pour jouer avec lui, jamais las de ces instants complices, jamais avare de son amitié.
L’enfant s’endormit pour la nuit, l’âme lourde toujours, de cette chaîne qui pèse et retient auprès des êtres chers. Au matin, il annonça avoir rêvé de son chien. La maman, désolée, tenta encore de le consoler, sachant cependant que rien n’y ferait, que seul le temps atténuerait quelque peu la peine. Puis vint l’heure du départ. Une nouvelle journée de route s’annonçait. C’est alors qu’ouvrant la porte, l’aubergiste découvrit sur son pas, le chien couché là. Sitôt il s’éveilla et se leva, sitôt il aboya de joie et sauta au cou de son jeune maître qui n’avait jamais autant ri ni était aussi heureux. Il ne comprenait pas comment son ami adoré avait pu arriver là. Il était tout prêt à penser que son papa était allé le chercher pendant la nuit au mépris du danger.
Mais non. Les retrouvailles passées, alors que le chien battait toujours de la queue dans les bras de son meilleur ami, la dame qui les avait accueillis avec son mari lui expliqua qu’« un chien n’abandonne jamais, même en temps de guerre, il retrouve ceux qu’il aime grâce à son flaire. Un chien n’abandonne jamais. »
Bonjour à tous et à toutes. Je n’ai pas grand chose à vous annoncer ce mois-ci. Mais je dois dire que ce que j’ai est intéressant. J’ai inscrit ma maison d’édition à la foire EcoBio d’Alsace qui se tiendra à Colmar les 26, 27, 28 et 29 mai à la foire expo. Ce sera la première fois que j’irai, mais j’en ai de bons échos et il faut que je travaille ma visibilité.
Il n’y a plus qu’à croiser les doigts. La place est relativement cher (très cher pour moi, très abordable suivant les critères du secteur), donc c’est du quitte ou double. Le samedi 28, Karima Manaa qui a écrit Ombres et lumières en poésie sera avec moi sur le stand. J’ai l’impression que c’est une nouvelle aventure qui commence. Où cela va-t-il me mener ? C’est une bonne question.
Je reprends progressivement le chemin des écoles. J’en ai une à visiter en fin de semaine. Je dois en contacter d’autres, prendre d’autres rendez-vous. J’espère que la série noire dont je vous parlais la dernière fois est passée.
Le site de la maison d’édition a fait peau neuve sous les conseils de la personne qui m’aide dans ma com’. Pour autant, tout n’est pas fait, mais j’ai retrouvé toute ma motivation et me sens à nouveau la force d’en découdre pour propulser ma petite entreprise. J’ai d’ailleurs rencontré la semaine dernière un autre éditeur, par le plus grand hasard, lors d’une dédicace. Pas un gros éditeur, non, un petit, quoique sans doute avec une entreprise un peu plus développée que la mienne. Nous nous sommes promis une aide mutuelle (partage de connaissances, de bons procédés, d’adresses dans nos départements respectifs (il est en Alsace)) et nous devons d’ailleurs nous recontacter cette semaine.
J’ai été aussi ravie de voir que si mon nouveau conte Anna et le jardin de Mme Suzanne, sorti comme prévu le 12 avril, avait du mal à se lancer sur Internet, les lecteurs sont au rendez-vous en dédicace. Côté écriture, j’ai décidé de mettre en pause ma série Ultimate et de commencer l’écriture de Sortie du Tartare, premier tome de ma série Le mythe olympien. Et quelle joie, quel bonheur ! Il s’écrit presque tout seul. J’ai eu du mal à m’arrêter d’écrire ce matin pour me consacrer à ma maison d’édition. C’est dire ! :’-D J’étais un peu inquiète, il est vrai, lorsque j’ai pris la décision de mettre Ultimate en pause pour commencer Sortie du Tartare. Allais-je retrouver mes idées sur ce roman qui me trotte dans la tête depuis si longtemps ? Allais-je arriver à l’écrire, à trouver l’angle d’attaque ? Je n’étais sûre que d’une chose, je ne voulais pas faire le forcing plus longtemps sur Ultimate. Je voulais laisser décanter pour que la solution vienne en son heure. J’ai donc commencé mes recherches sur la mythologie grecque. Moi qui ai toujours aimé ça, cela m’a remis une foule de choses en tête que j’avais oubliées. J’en ai appris d’autres et combien d’idées trouvées pour mon roman ! Combien de pistes ! de personnages que je n’avais même pas pensé à faire intervenir. Cela rendra à coup sûr l’histoire plus riche et j’espère meilleure ! Le comble, c’est que c’est en quittant (pour mieux y revenir plus tard) Ultimate, que des idées ont commencé à me venir pour le tome 1. Preuve que c’était bien la chose à faire. Me voici donc embarquée de plain-pied dans Le mythe olympien, série de deux romans fantastiques. Je vais essayer d’écrire vite le premier tome, car je ne veux pas laisser mes fans sans un nouveau roman trop longtemps et j’espère donc sortir ce premier volet pour 2023.
Mais ce n’est pas ma seule nouvelle côté romans : j’ai peut-être trouvé – enfin – oserai-je dire, un roman à éditer. De la fantasy. Je ne vous en dit pas plus sur ce point, car rien n’est encore fait, rien n’est encore signé. Le contrat d’édition est en discussion avec l’autrice. Je suis confiante : on est toutes les deux motivées par l’aventure. Pour autant, je ne préfère pas m’emballer. Si tout se passe bien et que le contrat est signé, je vais tenter une édition pour le quatrième trimestre. Chose compliquée sans doute, car le roman est très gros et que cette édition va donc coûter cher. J’anticipe d’ores et déjà sur le plan financier. Nous verrons.
Bonjour à tous et à toutes. Beaucoup ne s’en doutent pas, mais ne pas mettre de e à envie n’est pas toujours fautif. Et si c’était mettre le e qui pouvait l’être ?…
Ça y est, je vous ai intrigué ? Oui, vous avez bien lu, il arrive qu’il faille écrire envi et non envie. en fait, soyons clair, il n’y a pas trente-six cas, il n’y en a qu’un.
À l’envi
L’expression à l’envi est une locution adverbiale qui ne prend jamais de e. Ici, envi vient de l’ancien français provocation, envier. À l’envi signifie à qui mieux mieux.
Exemple : « Tous deux marchent à l’envi à travers mes plus belles plantes. » Alphonse Karr (1808-1890)
Envie
Dans tous les autres cas, on emploiera envie, avec un e. Le mot envie est un nom commun féminin synonyme de désir.
Exemple : Elle a envie d’un sorbet à la framboise.
Thobée est triste. Il voudrait être prêtre, consacrer sa vie à la réalisation de peintures ou d’œuvres d’art destinées à faire le lien entre les mortels et les dieux. Mais son père en a décidé autrement. Il est convoyeur de bétail et de marchandises. Il va, d’un village à l’autre, d’une vallée à l’autre pour échanger ce dont les habitants ont besoin. Thobée, déjà, marche avec lui, jour après jour.
Des panses ficelées, colorées par deux. Une rouge pour Colob, une rouge pour lui, une beige pour Bighréat, une beige pour lui. Une jaune pour Sulidas, une jaune pour lui. Dans chacune, des galets, chacun correspond à une tête de bétail, un épi de blé, une lame de hache… Quoi qu’on lui ait confié, cela peut se compter en galets. Thobée déteste ça. Même à prendre de petits galets pour économiser les panses et les lanières, elles finissent toujours par céder.
Et puis les marches interminables par tous les temps, les prédateurs aux aguets à toujours déjouer le lassent plus qu’il ne saurait le dire.
Pourtant, son rêve ne sera pas sa vie. Sa vie, c’est son père qui en décidera. Il ne lui vient pas l’idée de voir les choses autrement. De les faire autrement encore moins. Alors il dessine dans sa tête toutes les belles choses qu’il voit en marchant. Le soir au coin du feu, son doigt ou un bout de bois lui servent à leur tour de pinceau pour enivrer la terre des beautés croisées durant la journée ou bien nées dans son esprit. Son père s’en désole et s’en agace. Thobée n’est pas attentif. À toujours vivre dans sa tête, il ne prend pas garde à la chèvre qui s’éloigne du troupeau ou au mouvement suspect dans les fourrés.
L’autre jour, il a glissé et a failli se casser la jambe parce qu’il ne regardait pas où il allait. Qu’est-ce que son père aurait alors fait d’un fils boiteux ? Thobée doit grandir dans sa tête avant de partir seul sur les chemins. C’est une certitude. Pour tous.
Ce matin-là, alors qu’ils amènent des chèvres dans l’autre vallée et qu’ils ont tous deux bivouaqué auprès d’un cours d’eau, Thobée réunit les affaires tandis que son père compte les bêtes. Au moment même où il prend la panse, celle-ci se déchire et libère son précieux contenu. La plupart des galets s’écrasent lourdement au sol, mais d’autres tombent dans l’eau ou y roulent tout droit. Thobée n’a le temps d’en rattraper aucun. Comment faire ? Combien sont perdus ? Il plonge les bras dans l’eau fouille la vase, en retrouve trois. Et les autres ? Son père sera furieux. Sans compter que la panse est irrécupérable. Thobée visualise encore et encore le moment fatidique dans sa tête afin de savoir combien de galets sont perdus. Trois, cinq, sept ? Rien à faire, il ne parvient pas à s’en souvenir. Il les a pourtant compter hier. Il ferme les yeux, les recompte en esprit.
Puis, une idée lui vient : il décide de dessiner les galets un à un. Ou bien les chèvres peut-être ? Non, les galets, ce sera plus simple. Celui qui avait cette belle couleur rouille, celui d’un gris pur et uni, celui qui avait la forme d’un pétale de fleur, celui qui avait… Oui, tous les galets lui reviennent ainsi en mémoire et alors que son père arrive pour lui demander de confirmer le nombre de bêtes, Thobée jette un œil au sol, compte les dessins de galets : quatorze !
Mais son père n’est pas dupe. Pourquoi regarde-t-il le sol et pas dans la panse ? Thobée montre ce qu’il reste du vieux sac déchiré et explique. Il est sûr de lui, il y avait quatorze galets en tout et donc quatorze chèvres. Pourtant, son père ne veut rien entendre. Comme prévu, il est furieux. Ces jolis dessins ne remplaceront pas les galets. Thobée doit faire plus attention.
Ils repartent dans un silence lourd de reproches. Par chance, le père de Thobée a bien réuni quatorze chèvres. Mais le jeune garçon va devoir grandir et abandonner une bonne fois pour toute ses idées de dessins.
Arrivés dans la vallée, ils échangent les animaux contre deux cents épis d’un beau blé bien jaune, puis repartent dans l’autre sens. Deux cents épis. Donc deux cents galets… Et lorsqu’ils sont de retour auprès de l’ancien propriétaire des chèvres, le père de Thobée explique. La panse était vieille et n’a pas tenue. Mais il y en avait quatorze, il s’en souvient, il en est sûr ! L’homme a bien quatorze galets dans sa propre panse, mais il y a un petit trou sur le côté. Des galets sont peut-être tombés. Il affirme qu’il y en avait quinze. Thobée et son père savent que cet homme ment. Mais comment le prouver sans les galets. Ils s’étaient entendus sur douze épis de blé par chèvre. À présent, c’est douze épis de blé en moins pour eux.
La colère du père de Thobée contre son fils revient. À défaut de pouvoir s’en prendre à l’homme, il s’en prend à Thobée qui a perdu les galets.
Thobée, ce soir-là, mangera et dormira à l’écart. Seul, pensif, il dessine au sol. Sa tête est pleine de galets, pleine de cornes à compter, de pattes à dénombrer. Alors, machinalement, sans y penser, il représente des cercles et des traits.
Un trait, une patte, une corne. Un trait, un. Un trait, un. Les mots martèlent son esprit jusqu’à ce qu’ils ne veuillent plus rien dire. Les traits s’alignent, se multiplient. Il lui faudra la soirée pour que lui vienne l’idée d’associer un sens aux traits qu’il dessine. Plus de galets, mais des tablettes d’argile pour inscrire les comptes, tenir les registres. Thobée vient d’inventer l’écriture. Bientôt les linéaires A, puis B. Désormais, les lointains descendants de Mater pourront écrire leur propre histoire.
Bonjour à tous et à toutes. Je n’ai pas beaucoup d’actu pour vous ce mois-ci… Pour commencer, j’ai ralenti la fréquence à laquelle je vais visiter des écoles. La faute à une série noire qui m’a mis un vilain goût amer dans la bouche.
Je sais que cela ne va pas durer et que tout ne peut pas aller tout le temps comme sur des roulettes. Pour autant, j’ai décidé de ralentir, le temps de digérer cette vilaine série, de la laisser passer, pour revenir plus efficacement par la suite.
Question efficacité, justement, un jour de vague-à-l’âme, je suis allée sur un forum pour entrepreneurs afin de savoir comment les autres géraient leur épuisement psychologique qui ne manque pas de survenir de temps à autre quand on pilote une entreprise. Une des personnes à m’avoir répondues lance sa propre entreprise dans le domaine de la com’ : elle aura pour objectif d’aider les entrepreneurs et auto-entrepreneurs à comprendre et améliorer leur com’ et leur marketing. Elle m’a proposé de m’aider gratuitement en échange d’un retour sur expérience afin de préparer au mieux les offres qu’elle proposera à ses clients. Bien sûr, j’ai dit oui ! Et pour que l’échange soit un peu plus équitable (il me paraissait beaucoup plus en ma faveur qu’en la sienne), je lui ai proposé de corriger son site lorsqu’il sera au point. Elle a dit oui aussi. 😉
Bref, cela implique que je suis en train de retravailler le site de la maison d’édition. J’ai changé de thème ce week-end et je suis toujours en train de le peaufiner. Pour l’instant, il reste encore beaucoup à faire dessus. Mais cela avance. Ne vous étonnez donc pas si vous le découvrez différent la prochaine fois que vous irez le voir. J’ai pensé aussi changer un peu mon blog. Mais pas tout de suite. Je donne la priorité au site de la maison d’édition. Quoi qu’il en soit, ne vous étonnez pas de voir quelques changements au cours des prochaines semaines.
Côté romans, j’ai fini le recopiage de Guerre universelle. Pour ce qui est du tome 1, que je pense toujours laisser tomber, j’hésite entre les flash-back et une première partie à Guerre universelle. D’ailleurs, il se pourrait que je change le titre. Mais je n’ai pas encore d’idée là-dessus. Côté romans à éditer, je suis sur la lecture d’un bon manuscrit. Espérons qu’il le sera jusqu’au bout…
Quant à mon conte Anna et le jardin de Mme Suzanne, il sort comme prévu le 12 avril et est déjà disponible à la précommande si cela vous intéresse.
Enfin, Ombres et lumières en poésie de Karima Manaa est sorti comme prévu le 12 mars. Les amis de l’autrice ont bien accueilli le livre ce qui lui a offert une sortie meilleure que ce que j’aurais pu espérer, compte tenu du fait qu’il s’agit de poésie contemporaine, un genre qui n’est pas très sollicité par les lecteurs.
Bonjour à tous et à toutes. Quand faut-il un accent à ou ? Ce n’est pas compliqué et pourtant beaucoup se trompent… Voilà de quoi ne plus faire l’erreur.
Ou
Il s’agit d’une conjonction de coordination qui présente une alternative. On peut le remplacer par ou bien.
Exemple : Veux-tu de la confiture ou du sucre sur tes crêpes ?
Où
Avec un accent, il s’agit d’un adverbe ou d’un pronom relatif qui marque le lieu. Il peut interroger sur le lieu, la direction, marquer le temps…